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Convention entre éleveurs et abattoirs Négocier les prix d’abattage

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Il y a un an, l’Association des éleveurs abatteurs en circuits courts (AEACC) de l’Ain signait une convention avec deux abattoirs industriels situés à Bourg-en-Bresse, après quatre années de pourparlers. « Ce n’était pas gagné, car on ne pèse rien pour eux, souligne Xavier Fromont, éleveur de limousines. À soixante-dix exploitations, nous représentons moins de 700 tonnes par an, toutes espèces confondues. Eux, rien qu’en bovin, abattent 20 000 tonnes ! »

Conclue pour cinq ans

Premier effet concret de l’accord : une division par deux de la redevance appliquée aux éleveurs pratiquant des abattages occasionnels, qui passe à un tarif de base de 150 €/t, avec une ristourne en cas d’augmentation du tonnage global apporté (un remboursement total à partir de 1 000 tonnes par an).

Les litiges autour des abats ont aussi été réglés. C’est désormais écrit noir sur blanc : les abattoirs doivent restituer au moins 1,5 litre de sang par porc abattu, et assurer une traçabilité totale des carcasses de producteurs fermiers et des abats. Ils s’engagent aussi à maintenir un abattage multi-espèces à Bourg-en-Bresse.

Le barème d’indemnisation en cas de défaillance de la chaîne d’abattage a aussi été revu. Enfin, des aménagements ont été décidés pour fluidifier l’organisation au quotidien, comme une chambre froide et un quai d’expédition dédiés aux membres de l’AEACC. De leur côté, les éleveurs s’organisent pour planifier les abattages et les annoncer par mail, chaque jeudi pour la semaine suivante.

Des rencontres trimestrielles entre l’AEACC et les abattoirs permettent de faire le point. Conclue pour cinq ans avec tacite reconduction, la convention donne, pour l’instant, satisfaction.

Bérengère Lafeuille

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